Le dernier chat noir, Eugène Trivizas

2015-01-23_090513

Pour débuter, un petit mot sur l’illustration : Je n’aime pas trop. Pas que celle-ci spécialement soit moins belle qu’une autre mais la tendance au « dessin minimaliste crayonné » ne me plaît pas du tout et pourrait même m’empêcher de repérer ce livre en librairie. Mais … là n’est pas le sujet puisque ce livre m’a été permis de découvrir par les éditions du Jasmin.
Comme toujours, le soin apporté à l’envoi et la petite carte personnalisée sont appréciables. Merci à l’éditeur qui a su me surprendre et m’a fait passer un très bon moment. 

Le dernier chat noir a été traduit du grec, langue maternelle de l’auteur Eugène Trivizas. Ce dernier a déjà une centaine de livres pour la jeunesse, et ses œuvres traduites en 17 langues. Il est aussi le lauréat de nombreux prix.

L’histoire est relatée à la première personne. Devrait-on dire première perso-chat ? Car il semble que je sois un chat 🙂

Dès les premières lignes, l’accent est mis sur la description qui permet une immersion douce, mais totale, dans le récit.

« Je t’aimerai toute ma vie. Je t’aimerai de toutes mes sept vies ». Déclaration d’amour chat …

L’intrigue de départ porte sur la disparition subite et étrange de tous les chats noirs d’une île. Descriptions de scènes rocambolesques, cocasses, dignes des meilleurs dessins animés, la même dynamique anime ce récit et la visualisation est immédiate.

Passé le coté mignon et attendrissant que l’on reconnait toujours à la race féline, l’auteur place le récit au centre de la machination dont sont victimes notre protagoniste et ses amis face à un collectif d’humains superstitieux mais ô combien influents auprès de la population de l’île.
La traque, sans relâche, nous mènera à nous cacher dans bien des endroits incongrus, cherchant à fuir la violence et la haine humaine, bravant les dangers pour sauver un compatriote, survivre face à la trahison de ceux que l’on croyait nos amis, et voir partir parfois de braves compagnons…

La morale est transposable à l’homme, et c’est un de ses points forts.
Les multiples niveaux de compréhension permettent à chaque lecteur d’y trouver son compte, et d’en retirer une réflexion personnelle.
Bien sûr il n’est pas à conseiller aux plus jeunes, certaines scènes sont d’une cruauté intense, mais plutôt à réserver à une population de jeunes adultes/ adultes.

J’ai apprécié le parallélisme subtil avec l’holocauste, les croyances faciles du petit peuple, les discours de politiciens qui stigmatisent une minorité. La demande d’aide des chats noirs aux autres qui ne veulent rien savoir parce que pas visés alors qu’ils ne semblent pas plus à l’abri des drames, la main tendue du noir au blanc, le riche aristocrate qui doit manger des détritus pour survivre, la coulée du bateau ou encore lorsque les héros noirs sont acclamés, autant de symboles qui portent la réflexion au-delà du simple dépaysement proposé par le récit.

Je crois que vous l’aurez compris, ce livre je l’ai adoré, je mis suis plongée, j’ai vécu sur les toits, j’ai eu peur, bref … j’ai été un chat 🙂

Je vous le recommande vivement !

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2 commentaires sur “Le dernier chat noir, Eugène Trivizas

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