Six jours d’éternité, Aaroon

aaroon

You can’t connect the dots looking forward ; you can only connect the dots looking backward.

Quoi de plus anodin que l’attente d’un bon thé. Ce moment perdu, où l’on attend la parfaite ébullition… perdus dans nos pensées … C’est sur cette scène du quotidien que s’ouvre ce court roman. Celle d’une réflexion intime du narrateur qui « connecte les points » de sa vie.

Le monde n’ouvre pas de parenthèse pour ceux qui souffrent et ne leur laisse pas le temps de faire leur deuil. Le monde continue de fonctionner avec ou sans nous.

D’une écriture douce et poétique, il nous emmène en voyage dans ce qui semble être une renaissance, une ouverture après un passage douloureux. Dans Six jours d’éternité, il est question d’amour, le grand, celui qui fait mal par son intensité. Suite à un divorce, notre narrateur va aller au delà de ses principes, s’ouvrir, se permettre de se perdre aussi. Parmi ses errances, il nous livre quelques pensées philosophiques sur le temps présent, sur la conscience dans un paysage de surconsommation. Ce dernier exemple est vraiment celui qui m’a le plus marqué.

On manque de manquer aujourd’hui, n’est-ce pas drôle? Que faire donc pour trouver l’équilibre avec l’ennui de posséder? Tant pis pour l’équilibre. Si l’on s’ennuie de posséder, il n’y a qu’à posséder plus, toujours plus. Abuser, surconsommer et répéter un instant de jouissance à l’infini. A l’infini? Vraiment ?

C’est si simple de penser et pourtant si difficile de mettre des mots sur son ressenti, parfois. C’est ici admirablement retranscrit. Au fil du récit, il y a différentes énergies très perceptibles, entre solitude et amours, qui transparaissent dans les rythmes de l’écriture.

Ecrire pour ne pas oublier : les sensations, les sentiments. Se souvenir à jamais de ces six jours où l’espoir apparaît sous les traits d’une femme, éphémère. Elle lui montre la voie et disparaît …

Malheureusement, certaines fautes d’orthographes et autres coquilles viennent entacher le récit. C’est terriblement frustrant car à cause de cela, je ne pourrai par exemple pas acheter ce livre pour le mettre à la disposition de la bibliothèque pour laquelle je travaille.

C’est dommage car ce récit possède de vraies qualités et une telle musicalité dans l’écrit qu’il serait également une belle occasion d’être déclamé. Mais il ne le sera pas, en l’état en tout cas. J’espère sincèrement que l’auteur pourra faire le nécessaire pour la prochaine édition.

C’est un récit que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, malgré ses fautes, car je m’y suis retrouvée. J’ai aimé ralentir parfois pour m’écouter lire. J’ai beaucoup d’affection pour le narrateur car il incarne à la fois l’incertitude et la force, la détermination. Il affronte certaines épreuves de la vie, que nous avons tous plus ou moins vécu à un moment, et la manière dont il évolue est vraiment touchante.

Je commence mon histoire par la fin. Peu importe, on ne sait jamais quand et comment les histoires commencent, mais c’est toujours la fin qui scelle l’histoire.

 

Et vous, que faites-vous face à un livre magnifique mais qui souffre de son orthographe?

 

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