A moins de vivre dans une grotte, vous n’avez pas pu échapper aux deux grandes thématiques de ce mois de mars : la féminisation des noms de métiers d’une part, et plus ciblée réseaux sociaux le populaire #marsauféminin.
Je vous propose de revenir sur l’origine de ces thèmes qui font l’actualité, mais aussi et surtout d’en profiter pour placer sous un adjectif neutre et non genré qu’est le Talent une sélection de romans honorant la pluralité de la Femme.
-Donc … ce sont des livres écrits par des femmes ?
-Oui Madame !
-Mais attend … on dit auteure ou autrice du coup?
Et bien, depuis quelques jours, l’Académie Française permet de mettre au féminin le titre auteur en lui ajoutant un -e. Ou autrice. On dit comme on veut ! Les partisans de l’une et l’autre orthographe regorgeant d’arguments pour faire valoir ses Lettres.
Histoire d’ajouter au débat, on peut évidemment continuer à dire auteur.
Si autrice était un mot apparaissant au dictionnaire dès le XVe siècle, le terme auteure fait sens à l’écrit comme écrivaine ou encore ingénieure. Là où le bât blesse, c’est à l’oral. On lui reproche une difficulté de différentiation.
Vous l’aurez compris, le combat des femmes est loin d’être gagné et passe par de multiples formes.
Pour ma part, j’utilise depuis des années le terme auteure. Je lui trouve une forme d’élégance et de respect. Un peu comme d’associer un smoking féminin a des escarpins vernis. Cela revêt de la douceur et de la fantaisie sur un lieu commun.
Et #marsauféminin c’est quoi alors ?
Et bien c’est un défi littéraire, initié en 2018 par le blog Floandbooks. Il consiste tout simplement à lire plus de livres écrits par des femmes (vous avez vu comment j’esquive le terme qui fâche?).
Bon, cette année il y a des paliers et objectifs. Vous retrouverez tous les détails du challenge sur le blog de Flo. J’ai, pour ma part, juste envie de vous faire (re)découvrir trois romans d’auteures qui mettent en lumière la femme, dans sa pluralité.
La sélection fut rude. A l’heure où j’écris je ne suis pas encore certaine de pouvoir me limiter aux trois romans promis. En effet, mon blog fait la part belle aux auteures de talent.
Mais venons-en au fait. Quels sont ces trois romans et pourquoi les avoir choisi ?
1. Le Mars Club
Dans le roman de Rachel Kushner, c’est la femme, la mère que nous suivons. Son décor? La somme de ses choix…l’histoire de Romy Hall, c’est à la fois l’injustice et le courage. C’est aussi la fatalité.
Au delà du destin de Romy Hall, l’auteure tente de nous faire connaître l’Amérique, celle des gens ordinaires. Les destins brisés. Elle entre de manière pudique et respectueuse dans l’horrible Couloir de la Mort. En explique le quotidien. Les larmes, les solitudes. Et bien qu’il ne s’agisse pas de l’élément central du récit, c’est bien celui-là qui laisse le plus de traces et qui donne à réfléchir.
2. Belle de Nuit
Ce roman, écrit de main de velours par Sonia Frisco, c’est avant tout une promesse honorée, celle de l’amie à son âme, un reflet à son miroir. C’est également un gage d’Espoir pour toutes celles qui en doutent, et le rappel que si tout est possible au nom de la Cause qui nous est chère, cela ne se fait jamais sans heurt. Et que les traces ne sont pas toujours celles que l’on voudrait laisser.
C’est une ode à la féminité, à une certaine forme de féminisme. Mais c’est avant tout l’Amour majuscule qui est à l’honneur à travers ses lignes .
3. Meurtre au Nightwood bar
Enfin, comment ne pas souhaiter mettre à l’honneur la pluralité de la femme en refermant Meurtre au Nightwood bar … Car la femme, quand elle aime, prend aussi parfois les armes pour défendre sa Liberté. Et c’est bien de cela mais aussi de justice et de solidarité féminine qu’il est question dans ce roman policier qui a pour décor le parking d’un bar lesbien de Los Angeles, en 1985.
De découvertes en indices, c’est surtout d’affirmation de soi et de préjugés qu’il sera question tout au long de ce court roman dont l’aspect militant permet de se plonger dans un pan de l’histoire des droits des homosexuel(le)s.
Trois histoires, trois destins, trois auteures. Mais un seul fil pour les relier… La liberté d’être. De faire ses propres choix. Et de les assumer.
A vous de faire le vôtre !
Je vous souhaite de bonnes lectures…
Une belle initiative ! Et qu’on puisse enfin avoir le choix entre auteure et autrice, c’est une révolution !
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Tout à fait !
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peu importe que
tu sois auteure
ou bien une autrice
tant que tu est à la hauteur
et que tes textes ne sont pas trop tristes
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Personnellement je préfère me décrire comme autrice, chacun son combat 😉
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Bien evidemment chacun est libre de s appeler comme il le souhaite et selon l’orthographe qui lui convient le mieux !
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